Mon Jardin

Situé sur la commune de Saint Paul  dans l'ouest de l'île , il y fait  chaud l'hiver (32°) et très chaud l'été (45°) ; De plus ce n'est pas de la terre, mais du sable noir !

Je décide quand même d'y créer un espace de culture "expérimentale" pour ma satisfaction personnelle avec toutes sortes de tests derrière la case.

 C'est un espace de 40 cm de large sur 5 mètres de long délimité par une bordure en bois le long d'un mur.

 Je prépare des semis en pots et commence à amender la planche de culture avec du compost : du paillage mis à disposition dans un magnifique parc en face de chez moi, c'est celui de la grotte des premiers français.

Avant d'aller plus loin, je souhaite vous faire part de ma première rencontre dans ce parc : 

C'est un agent des espaces verts qui était en pause avec ses collègues à qui je demande l'autorisation de récupérer dans un premier temps du paillage ; Et là il dit oui, se lève et m'explique qu'il a subi un AVC deux années auparavant et que pour reprendre une activité c'est la mairie de Saint -Paul qui lui a proposé se poste au "vert" pour ce rétablir sereinement dans un espace riche de sens et prometteur pour sa guérison et son devenir. Tous les employés de ce parc sont dans la même situation ;

Cette initiative m'a  beaucoup touchée.

Retour à mon jardin ; J’enrichis également avec du fumier de cheval que je récupère au club hippique de l’Hermitage (en partenariat).

Les débuts ne passent bien, mais il faut arroser un minimum ; Il n'y a aucun récupérateur d'eau, donc c'est avec parcimonie que je le fais, à savoir 3/4 arrosoir pas plus tous les deux jours, et compte tenu du manque d'eau sur notre précieuse planète, c'est déjà beaucoup.

Le temps passe, j'ai autant de bons résultats (salades, tomates) que d' échecs, pas de carottes ni pommes de terre, ni radis.

 Je découvre des maladies incroyables comme la tuta :  de l'ordre des lépidoptères (Insecte dont l'adulte, qui possède une trompe pour aspirer les aliments liquides à quatre ailes couvertes d'écailles microscopiques, de la famille des Gelechiidae. Les Gelechiidae sont une famille de petits insectes de l'ordre des lépidoptères (papillons).

La mouche du fruit Bactrocera dorsalis. C'est le nom de l'ennemi public numéro 1 des producteurs de fruits et légumes à La Réunion. Cette variété de mouches constitue un véritable fléau, à l'origine de pertes importantes pouvant aller jusqu'à 20 % de la production des fruits ; La tomate est un fruit, pas un légume ! Toutes les tomates de culture ici sont sous serres.

Il ne faut pas croire, mais malgré le soleil, la chaleur, il y a bien évidemment des saisons. Il faut également tenir compte des différents climats selon les altitudes et la situation géographique, d'où cette extraordinaire richesse de variétés sur l'île.

Tout ne pousse pas quand on veut et où on veut : NON.

Les saisons étant décalées ici à La Réunion il m’a fallu du temps pour comprendre le rythme de la nature soit pour cultiver des produits connu en métropole (Radis, Carottes…) soit tropicales ; Double challenge d’apprendre également les noms de produits locaux (chouchou, songe pâté, brede…la liste est longue !)

J'ai énormément observé pour m'adapter aux indices que m'offre la nature, à respecter son rythme et la choyer plus que tout.

Assez rapidement, j’ai eu le plaisir de voir de petits oiseaux, des papillons, des chenilles et autres auxiliaires du jardin ont fait leur apparition. Un mini écosystème c’est mis en place !

Au fur et à mesure du temps, j'ai fait une sorte de rotation des cultures pour avoir de nouveaux produits comme l’ananas et continuer mon apprentissage. Je ne cesse de m'émerveiller de ce que la nature nous réserve.

La règle d'or : planter, observer, rectifier. La patience est de rigueur !

 

Je suis bien contente d'avoir mon petit espace à cultiver !

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